Outre leur odorat très développé, les blaireaux disposent pour échanger de l’information d’une large gamme de vocalises. Ces vocalises ne prennent sens qu’associées au langage corporel. Une même vocalise peut avoir plusieurs significations en fonction du contexte. Elles apparaissent donc réservées à des commu-nications interpersonnelles de courte distance.
Seize types de vocalises ont été identifiées, telles que l’aboiement, le gazouillement, le gloussement, le grognement ou le ronronnement. Quatre sont émises par les adultes, quatre autres par les bébés, les huit restantes l’étant par les deux générations. Lorsqu’ils sont blessés à mort, les blaireaux poussent un cri terri- fiant, au point que certains chasseurs ont cessé de les tuer après l’avoir entendu…
La chasse sous terre dont ils sont encore victimes en France au nom de la tradition est une pratique d’une cruauté sans nom durant laquelle certains individus sont traqués dans leur terrier, puis tués, souvent à coups de hache. Le reste de leur famille peut être enterrée vivante par obstruction des accès.
Le déterrage a été interdit dans la plupart des pays européens. La France est, avec l’Allemagne, le dernier pays à autoriser le déterrage en Europe de l’Ouest, malgré l’opposition de 83 % des Français (IPSOS/ One Voice, 2018).